Féministe de fonds : Mon parcours d’apprentissage évolutif

Billet d’une blogueuse invitée — Vanessa Evans

En toute franchise, « philanthropie » n’était pas un terme dont je saisissais tout le sens jusqu’à il y a quatre ans. J’en découvre encore des facettes, même maintenant.

Lorsque j’avais 21 ans, ma mère et moi avons pris la décision de créer notre propre fondation familiale. À l’époque, mon attitude à l’égard de cette nouvelle initiative était plutôt ambivalente parce que, mis à part l’octroi de dons, je n’étais vraiment sûre des autres fonctions que comprenait mon rôle de codirectrice d’une fondation.

Cette même année 2016, tout juste après la fin de mes études universitaires, nous avons assisté à notre premier sommet annuel de Women Moving Millions à San Francisco, plutôt avec une certaine réticence en ce qui me concerne. Je me souviendrai toujours à quel point ma tête était remplie le premier jour. Je me suis définie comme féministe pour la première fois durant ce sommet; j’ai écouté des histoires incroyables, entendu des idées créatives, et j’ai soudainement pris nettement conscience de l’importance de cette lutte pour l’égalité des genres.

Au souper un soir, j’ai eu la chance de me trouver assise près de l’une des panélistes, Jess Tomlin, et j’en ai appris un peu plus sur son travail au Fonds MATCH International pour la femme. Nous avons décidé de poursuivre notre conversation pendant une course le lendemain matin. Je n’étais pas vraiment une adepte de la course, mais notre conversation avait éveillé ma curiosité. Durant notre trajet, Jess m’a invitée à me rendre au Kenya avec un petit groupe de femmes qui appuyaient le Fonds MATCH depuis longtemps, pour rencontrer quelques-unes de leurs partenaires bénéficiaires. Ce voyage au Kenya et les rencontres avec toutes ces femmes extraordinaires ont réellement modifié mon attitude face à la vie et m’ont poussée à approfondir mes connaissances sur ce qu’est la philanthropie, les formes qu’elle prend, et la grande importance d’investir dans les femmes et les filles.

Au Kenya, j’ai perçu de nouveau à quel point l’on peut ressentir à la fois de la force et de la vulnérabilité en se voyant dans les histoires des autres, et aussi la mesure dans laquelle les femmes que j’ai rencontrées m’ont inspirée à vouloir faire en sorte que leurs voix soient entendues et renforcées. Je suis même retournée dans ce pays pour ma première expérience de tournage d’un documentaire. Nous avons tous une raison ou une anecdote qui maintient notre motivation dans le travail que nous faisons. Le souvenir de ce que j’ai ressenti en écoutant certaines des histoires que m’ont contées des Kenyanes et le travail auprès de ma mère à la fondation sont deux de mes sources de motivation.

Ma mère et moi sommes très proches : elle est veuve, et je suis enfant unique. Nous avons fait équipe dès le départ. Notre relation de confiance a grandement influencé la fondation et les relations que j’ai déjà établies et que je veux continuer à entretenir avec les bénéficiaires. Pour tout dire, ce travail représente plus et signifiera toujours plus que l’émission d’un chèque. Je me soucie tellement des personnes qui œuvrent courageusement et sans discontinuer à améliorer ce monde en veillant à ce que les voix des femmes et des filles soient entendues, vues et renforcées. Je veux être une donatrice qui cultive une relation de confiance avec les bénéficiaires; je serais très troublée si une personne était incapable de me parler de sa situation ou de me faire part de ses besoins à cause d’un manque de confiance.

Le solide partenariat que j’ai établi avec le Fonds Égalité, tant à titre personnel comme philanthrope que par l’entremise de ma fondation, repose sur un certain nombre de raisons. J’ai confiance dans la direction, l’équipe et la vision que les membres ont définie, et je suis sincèrement persuadée qu’elles ont créé quelque chose de remarquable, valant la peine que l’on y investisse. Et c’est ce que j’ai fait. J’ai eu un moment révélateur en octobre dernier et j’ai voulu accroître mon soutien à leur endroit à titre personnel, de manière plutôt substantielle. Je me sentais tellement à l’aise et enthousiasmée de le faire en raison de cette confiance mutuelle, et j’étais encore plus motivée, sachant que ma contribution pourrait encourager d’autres personnes à agir de même, en fonction de leurs propres moyens.

Le Fonds Égalité s’appuie sur la collaboration entre investisseurs, philanthropes, activistes et d’autres intervenants, et je crois que nous avons tous en commun ce besoin d’unité, de synergie et de confiance. Ceci revêt une importance particulière à l’heure actuelle étant donné qu’à cause de la COVID-19, nous dépendons les uns des autres comme jamais auparavant. Ce virus touche chacun d’entre nous, bien sûr, mais il importe de souligner qu’il touche manifestement les femmes de manière disproportionnée. Il est essentiel de fournir des fonds aux femmes maintenant, et il faut absolument faire confiance à celles qui se trouvent en première ligne.

J’ai appris et appliqué des façons d’utiliser l’argent à bon escient. L’égalité des genres occupe une place centrale dans le monde meilleur auquel nous aspirons, et les personnes qui travaillent à le concrétiser manquent cruellement de financement.

Par conséquent, poursuivant mon cheminement — parfois en courant — sur ce sentier de l’apprentissage, je choisirai toujours d’investir dans les femmes, le Fonds Égalité et d’autres organismes de femmes pour produire des retombées maximales et bâtir un avenir où l’égalité pour les femmes et les filles sera une réalité.

 

Vanessa Evans est membre de Women Moving Millions. Elle a participé à deux marathons (à New York et à Hawaii) dans le cadre de sa campagne de sociofinancement au profit du Fonds MATCH et du Fonds Égalité. Elle est présente sur Twitter @VnssaEvns.

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