Les événements catastrophiques comme les épidémies ont des impacts différentiels importants en raison des déterminants sexospécifiques de la santé. Alors que la crise sanitaire se répercute dans l’économie, au sein des familles et des institutions sociales, ces aspects fondés sur le genre se multiplient.
À défaut de donner dès le départ la priorité aux droits de la personne et à l’équité de genre dans les mesures de lutte contre la COVID-19, les inégalités entre les genres s’accentueront dans le monde entier, et les gains durement acquis seront perdus. Nous ne pouvons pas laisser cela se produire. Les enjeux sont trop importants.
L’année 2020 a été perçue comme un temps pour célébrer et réaliser de nouveaux progrès substantiels en matière d’égalité des genres. Des stratégies ont été déployées dans le monde pour accélérer la mise en œuvre de la Déclaration et de la Plateforme d’action de Beijing et du Programme sur les femmes, la paix et la sécurité. La COVID-19 n’a fait que souligner l’urgence de reprendre ces initiatives. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a prévenu que la COVID-19 creuse l’écart qui existe entre les inégalités — elle a des « conséquences sociales et économiques dévastatrices pour les femmes et les filles » qui pourraient inverser les progrès limités vers l’égalité des genres réalisés au cours des 25 dernières années.
L’inégalité entre les genres freine les avancées en matière de gouvernance, droits de la personne, paix, performance économique, sécurité alimentaire, santé, bien-être, protection de l’environnement et progrès social.
La sécurité et la stabilité de nos pays sont liées à la condition des femmes, des filles et des personnes non binaires. C’est pourquoi les droits des femmes et la justice de genre doivent être au cœur de la réaction mondiale à la COVID-19.